Si tu étais…
Une actrice
Nathalie Portman, une actrice qui se distingue tant par sa classe que par sa capacité à évoluer dans des registres cinématographiques très différents, des comédies aux Blockbuster, en passant par les drames et les films de science-fiction.
Un film, une série
Game of thrones. Grande fan de la première heure, j’en suis addicte ! Il est impossible de prévoir la fin des saisons, encore moins de la dernière. Il y a constamment des rebondissements et j’attends le nouvel épisode chaque semaine avec impatience !
Une musique
«Can’t hold us», de Macklemore. C’est une musique motivante, qui met de bonne humeur, qui donne envie de danser et de chanter. Elle me rappelle les vacances, de bons moments… Et, en live, l’artiste est une bête de scène, encore mieux qu’à la radio !
Ton petit péché mignon…
La crème anglaise… A manger à la petite cuillère ou à boire à la paille, pas besoin de gâteau !
Le métier d’ingénieur travaux se compose de multiples facettes. Peux-tu nous expliquer en quoi elles consistent ? Peux-tu me décrire une journée type ?
Chef d’orchestre des chantiers, l’ingénieur travaux dispose d’un large champ d’action l’impliquant dans toutes les phases des projets dont il a la charge.
Il a pour mission de coordonner les différentes opérations et d’assurer le suivi des chantiers sur les plans technique, humain, financier et administratif. Garant de l’optimisation des coûts et des délais, il est en lien direct avec l’ensemble des prestataires et corps de métier.
Ma journée s’articule en deux temps. Le matin, je suis sur le terrain et veille au bon déroulement des opérations. La mise en place des équipes est primordiale : il s’agit de s’assurer que chaque corps de métier se situe au bon endroit, au bon moment, avec le matériel adéquat. En fin de journée, je m’attèle à la gestion administrative.
Sur quel gros projet travailles-tu actuellement ?
Je gère le projet de l’Hôtel des Vosges. Le challenge est double. Le premier défi consiste à réaliser la construction, intégrant l’ensemble des contraintes liées à un tel chantier de restructuration lourde en milieu urbain tout en tenant compte des futures contraintes de l’exploitant, considérant que l’établissement sera géré par le Groupe. En d’autres termes, la singularité du projet est que nous sommes à la fois promoteur, constructeur et futur exploitant du bâtiment.
Le second est technique : eu égard à l’implantation géographique du site, nous sommes limités en matière de place. Enfin, le projet mêle à la fois réhabilitation (de la partie visible, notamment la façade) et construction neuve (à l’arrière de la parcelle).
Peux-tu me tracer les grandes lignes de ton parcours professionnel, jusqu’à ton poste actuel chez CKD ?
A la sortie du lycée, j’ai rejoint les bancs de l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs des Travaux de la Construction, située à Metz pour un cursus de 5 ans. Diplôme en poche, j’ai intégré l’entreprise CKD en février 2015 en qualité d’Ingénieur Travaux.
Quelle compétence, quel savoir-être clé est à ton sens primordial dans ton métier ?
La capacité d’anticipation et la fibre relationnelle sont à mon sens les deux clefs de voûte du métier d’ingénieur travaux. En tant que garante de l’optimisation des coûts et des délais, être en mesure d’anticiper et de s’adapter est impératif. Il me parait essentiel d’instaurer des synergies saines et de maintenir un bon climat entre tous les corps de métiers afin d’assurer le bon déroulement des opérations dans les meilleures conditions possibles.
Qu’est-ce qui te sied le plus, qu’est-ce qui te sied le moins dans ce métier ?
C’est la diversité incombant à ma profession et sa richesse qui m’animent au quotidien : le terrain conjugué à l’étude et au suivi administratif, c’est la clé pour rompre la monotonie.
L’aspect négatif : avoir épuisé toute action afin que les entreprises réalisent leur travail et se retrouver impuissant face à la difficulté. Néanmoins, ce cas de figure reste exceptionnel !
Les femmes sont encore peu représentées dans ce secteur d’activité. Observes-tu depuis le début de ta carrière une évolution en termes de mixité ? Comment es-tu arrivée à faire ce métier ? En quoi être une femme dans un univers principalement masculin est un atout, un frein ?
Force est de constater que peu de femmes occupent les postes d’ingénieur travaux. Je suis actuellement la seule femme représentant la profession au sein de CKD. A l’école déjà, les chiffres n’étaient pas en faveur de la gent féminine. Toutefois, dans le cadre de ma vie professionnelle, je croise de plus en plus de femmes dans le secteur du bâtiment, tous postes confondus. Considérant l’exemple du projet de l’Hôtel des Vosges, ce ne sont pas moins de quatre femmes du domaine du bâtiment qui s’attèlent à la tâche dans cinq domaines distincts : électricité, gros œuvre, entreprise générale, architecte et maîtrise d’ouvrage.
A mes yeux, être une femme dans un secteur majoritairement masculin ne s’est jamais révélé être un frein, mais bien un atout. Une femme réagit différemment qu’un homme sur le plan relationnel. Le temps des préjugés est révolu.
Comment j’en suis arrivée à choisir ce métier ? Comprendre comment se construit un bâtiment et pourquoi, voilà ce qui m’a conduit à ce choix. De l’expression du besoin au montage du projet, de la construction à l’exploitation du bâtiment, ce sont toutes ces étapes de vie d’un projet qui me fascinent.
Quel est ta devise, ta philosophie dans la vie ?
Profiter de l’instant présent et des bonheurs simples de l’existence, à portée de main.
Malgré ma nature anxieuse, mes expériences de vie m’ont appris à relativiser tant dans ma sphère privée que professionnelle. Quelque chose de vital pour cultiver un mental positif : voir la vie du bon côté.
J’imagine que la profession d’ingénieur travaux implique de porter sur ses épaules de lourdes responsabilités, Comment trouves-tu ton équilibre entre vie professionnelle et vie privée ?
Le voyage, les festivals et les concerts, un restaurant entre amis… Je suis une épicurienne inconditionnelle. J’affectionne le dépaysement que procure la montagne, tant l’été que l’hiver.
Pour le mot de la fin : une fierté personnelle ou professionnelle à nous faire partager ?
Une fois un chantier abouti, j’éprouve une fierté certaine face au travail titanesque accompli, tous corps de métier confondus. Ce sentiment gomme d’un trait toutes les difficultés rencontrées, nous permet d’en conserver que le positif et d’embrayer sur le chantier suivant, le cœur léger, réarmé d’une motivation pleine.